Si nous nous sommes rendu à Huaraz, c'est pour profiter du paysage montagneux. Mais l'altitude n'est pas la même qu'en Suisse. Ici, les plus hauts sommets culminent à passé 6000 mètres. Ce qui nous intéresse tout particulièrement, c'est d'aller voir la laguna 69 (laguna = lac). Seul hic, cette étendue d'eau se situe à 4800 mètres, cela nécessite donc une acclimatation antérieure. C'est pourquoi nous nous sommes rendus au lac Wilcacocha.
Grâce à la compagnie Quechuandes (1ère sur tripadvisor), on part avec un guide afin de maîtriser au mieux les aléas de l'altitude. Il nous explique qu'il faut marcher très lentement la 1ère heure, ce que nous faisons donc. Mais après coup, il nous dit qu'on est malgré tout allé trop vite! WHAT? C'est pas possible, on avait déjà l'impression d'avancer comme des limaces... En milieu de marche, Tam commence à ressentir des douleurs faibles à la tête, elle s'empresse donc de mâchouiller des feuilles de coca afin de réduire le mal de l'altitude. Et ça fonctionne.
Le sentier menant au lac est escarpé, mais pour une première marche c'est recommandé car celui-ci se situe qu'à 3800 mètres (vous me direz c'est déjà pas mal). On passe à travers un village étalé sur un dénivelé de peut-être 300 mètres! Sympa d'aller à l'école tous les jours... Les habitants, vêtus d'habits traditionnels, travaillent dans les champs à flan de montagnes, coupent le maïs, séparent les mauvaises graines des bonnes, s'occupent de leurs animaux.
Une fois en haut, wouahou, quelle vue! On se situe sur la Cordillera Negra (sans neige) et en face de nous se trouve la Cordillera Blanca (enneigée). Une bonne vingtaine de pics se présentent à nous. Avec en avant-plan le lac Wilcacocha, le panorama est des plus splendides. On profite de l'endroit pour manger, discuter avec d'autres touristes et évidemment immortaliser le paysage.
La montée n'était pas forcément facile, mais la descente s'avère encore plus compliquée. C'est raide, c'est plein de cailloux, le sol est instable, la glissade n'est jamais loin. On en profite pour discuter davantage avec le guide. Celui-ci nous apprend qu'entre les Péruviens et les Chiliens, ce n'est pas une histoire d'amour. N'allez surtout pas dire à un fier Péruvien que le Pisco ou le Ceviche est chilien, il risquerait de vous mettre une patate haha!
Voilà, première étape d'acclimatation bien gérée en grande partie grâce à Hector notre guide. Place à la suite, le glacier Pastoruri!